Eiffel | Mathieu Barbe, alumni de l’ECV, témoigne sur la post-production du film
À l’occasion de la sortie du dernier film Martin Bourboulon, Eiffel, Mathieu Barbe, alumni de l’ECV Animation Bordeaux, Promotion 2019, a répondu à nos questions sur son rôle lors de la post-production du film au sein du studio BUF et sur ses futurs projets.
Mathieu BarbeÀ la sortie de l’ECV Bordeaux, je suis monté à Paris pour intégrer Buf Compagnie, une société spécialisée en effets spéciaux, avec deux camarades de promotion. Nous avons participé à de nombreux projets (clips, séries, films…), c’était super ! J’y suis resté deux ans et désormais, je suis chez Fortiche dans le département Environment & Background.
Quel était ta mission sur le film Eiffel ?
J’ai eu la chance d’intégrer très tôt l’équipe d’Eiffel et de participer aux différentes étapes de post-production du film. J’étais notamment en charge de l’environment modeling, du shading et du compositing.
En prévision des extensions de décors, il a fallu dans un premier temps créer les assets. J’ai alors eu pour rôle dans l’équipe de modéliser et texturer quelques-uns des décors et accessoires relatifs à la reconstitution du chantier de la Tour Eiffel ainsi que pour l’exposition universelle de 1869.
Lorsque tous les éléments 3D du film ont été réalisés, j’ai pu participer au compositing, notamment pour intégrer dans chaque plan l’extension de décors en question, le faire vivre et le rendre crédible.
Qu’as-tu préféré lors de cette production ?
Buf donne beaucoup de responsabilités au graphiste, il est souvent en charge d’un grand nombre d’aspects de l’image finale. Sur une séquence entière, il peut y avoir parfois 3 graphistes qui réalisent l’asset du décor, pour le texturer, le rendre et le compositer dans les plans. La cohésion et l’écoute sont alors primordiales, et lorsqu’elles sont présentes vous passez d’excellents moments.
Connaissais-tu l’histoire d’Eiffel ?
Assez peu finalement, hormis les grandes lignes ! Par contre, je peux maintenant vous dire où est-ce que Gustave mangeait son jambon beurre, une information peu communiquée par les guides Parisiens 😀
Qu’est-ce qui t’a motivé à faire ce métier ?
Travailler dans le monde de l’animation, des VFX ou du jeu vidéo, c’est se donner les outils nécessaires pour raconter des histoires et plus généralement les moyens de s’exprimer. Au début, on raconte les histoires des autre et plus on avance dans sa carrière, plus les gens nous font confiance. Alors, un jour on vous demandera de les raconter à votre manière, et qui sait ? vous aurez certainement l’occasion de conter votre propre histoire.
Certains ont été marqués par 2001, Star wars ou Blade Runner. Quelles sont tes références ?
The Dark Knight de Christopher Nolan, pour son spectaculaire,
Le Nouveau Monde de Terrence Malick, pour sa poésie,
Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, pour son manifeste,
et Good morning England de Richard Curtis, pour sa musique
Quels sont tes projets à venir ?
Pour l’instant mes projets restent très modestes. Il s’agit déjà de savoir ce que je préfère entre les VFX et l’animation, d’acquérir de l’expérience, de développer mon réseau professionnel et surtout de travailler sur des projets que j’apprécie.