Nina Martinez et Pauline Mestre : retour sur la campagne « L’Âge Con » primée par Mlle Pitch Awards & Co

Quel a été votre ressenti lors de la découverte du brief ? 

🎙 Nina Martinez

Le fait que le brief porte sur les jeunes fait qu’on se sent plus proche du sujet. On a tout de suite été emballées à l’idée de déconstruire le cliché du jeune égoïste, flemmard et irrespectueux afin de montrer que la solidarité, l’engagement et le partage n’est pas une question d’âge.

Comment s’est déroulé le projet ? 

🎙 Pauline Mestre

Avant d’être réellement considéré comme un concours, Florence Valette, notre professeur de conception pub, nous avait donné ce sujet comme un brief de cours. Nous avions, il me semble, 4 semaines pour rendre une campagne d’affiches. Au début, ça a été dur de trouver dans qu’elle direction partir, aussi bien dans l’accroche que les visuels, on prenait du retard… Puis, suite à de nombreuses recherches et accroches (pas très accrocheuses…) nous avons finis par trouver le fameux slogan « L’Âge Con ».

Pouvez-vous nous parler de votre campagne ?

🎙 Nina Martinez

Avec Pauline, on a voulu que notre campagne prenne un ton insolant, marquant et humoristique (car nous sommes deux grandes comiques). L’idée forte de notre campagne est de casser la fameuse phrase que tout le monde a entendu au moins une fois (pour ma part, plusieurs fois), « L’Âge Con ». Et, de se l’approprier en un message positif et fort pour les jeunes.

On a choisi de réaliser la majeure partie de l’affiche à la peinture, car cela donnait beaucoup plus d’impact. L’objectif était de créer une campagne décalée qui nous ressemble. On savait que ça n’allait pas plaire à tout le monde, mais ce n’est pas grave, nous avons aimé le faire parce que c’est nous.

🎙 Pauline Mestre

L’avantage de nos visuels et de nos slogans c’est qu’ils sont facilement déclinables. On peut créer des visages à l’infini pour que les jeunes se retrouvent plus facilement dans notre campagne et on peut trouver plein d’autres slogans du moment où c’est un adjectif mélioratif qui commence par con. C’est ce qu’on a gardé en tête pendant tout le long de la création de la campagne. Notre but c’est d’atteindre le public de jeunes le plus vaste, pas seulement que les adolescents mais aussi les jeunes adultes.

On voulait déconstruire le cliché du jeune con, je men foutiste, qui ne fait rien et n’aide personne et mettre en avant les jeunes en leurs montrant qu’ils sont capables de donner de leur temps à la Croix-Rouge et d’aider les autres. Et qu’il ne faut pas qu’ils écoutent ce que les gens disent car leur âge n’est pas ce qui les défini, qu’ils ne rentrent pas dans une cases, et qu’ils ne sont pas ce qu’on dit d’eux.

Comment pensez-vous réussir à développer le sens de la citoyenneté et de la solidarité chez les jeunes avec votre proposition créative ?

🎙 Nina Martinez

On ne peut être sûr de rien, mais j’espère que ça va donner envie aux jeunes d’intégrer la Croix-Rouge et leurs redonner aussi un peu confiance, montrer que non, ce ne sont pas des bons à rien, égoïstes et cons. (J’espère que ça va les faire un peu rire aussi). J’espère également que ça va faire réfléchir certaines personnes plus âgées sur la situation, et leur montrer un nouvel aspect de la jeunesse qu’elles n’avaient peut-être pour la plupart pas assimilées.

Avez-vous apprécié mettre en avant votre créativité au service d’une problématique sociale et sociétale d’actualité ?

🎙 Pauline Mestre

Le fait que la Croix-Rouge ai laissé carte blanche aux participants, et que nous pouvions faire le style/le médium qui nous plaisait a fait que nous avons beaucoup pris beaucoup de plaisir à faire cette campagne. D’autant plus que cela nous a permis (au-delà de pousser les jeunes à s’engager) de déconstruire les clichés sur les jeunes, et cela nous tenait à coeur.

🎙 Nina Martinez

On a vraiment apprécié faire ce sujet. On ne pouvait pas rêver mieux en deuxième année que de faire un sujet concret avec la Croix-Rouge. C’était très intéressant pour nous d’amener un sujet sérieux : les jeunes et l’engagement auprès de grande cause de manière légère et décalé. C’est gratifiant de savoir que peut-être on va donner envie à des jeunes d’intégrer la Croix-Rouge et montrer un autre aspect de la jeunesse, qui existe mais que beaucoup ont tendance à ne pas voir.