Carnet de voyage au Festival International de la BD d’Angoulême

Depuis sa première édition en janvier 1971, le festival constitue un point névralgique du secteur de la bande dessinée. Il permet aux novices comme aux grands du milieu d’exposer leurs nouveaux travaux tout en se rapprochant de leur public. Cette année, et pour sa 47e édition, le festival se tenait du 30 janvier au 2 février 2020.

Emma et Sarah, étudiantes du cursus ECV Animation à Bordeaux reviennent sur les temps forts de leur visite !

Emma – Après avoir récupéré mon pass pour le festival, j’ai filé en compagnie d’un ami vers les stands les plus proches : la Médiathèque Alpha et la Manga City. L’attente devant la Médiathèque nous a fait très rapidement passer notre chemin. Grave erreur ! Elle abritait en réalité une exposition sur des planches originales de comics, notamment un de mes préférés : The Walking Dead. Notre premier arrêt fut pour le Musée de la BD, où nous avons découvert une mini exposition présentant des planches et aquarelles des dessins animés Yakari, Hilda, Petit Vampire et Naruto.

Une vidéo présentait également les recherches de chara’ design des personnages de Petit Vampire, les étapes de production du film à venir ainsi que l’évolution de l’animation de Yakari, entre ses premières apparitions à la télévision et la future sortie d’un film entièrement réalisé en 3D.

Nous sommes ensuite allés vers la Cité de la BD et le Vaisseau Moebius qui présentaient deux expositions majeures : “Dans la tête de Pierre Christin” et “Jean Frisano, De Tarzan à Marvel, l’Amérique fantasmée”. Nous avons respectivement pu voir de nombreuses planches en noir et blanc (dont celles de Valérian) et des affiches et couvertures de comics hautes en couleurs, avec tous les héros emblématiques de la culture geek (Luc Skywalker, les X-Men, Spider Man, James Bond, etc).

Nous avons visité l’Espace Franquin et l’exposition de GUNNM avec des planches originales réalisées à l’encre et ombrées à la trame. Nous avons ensuite filé à l’Espace Para BD, aux Halles, qui réunissait les éditeurs indépendants et les collectionneurs de BDs et comics. C’est là que j’ai découvert Alberto Varanda, dessinateur de la bande dessinée La Mort Vivante, que je me suis procurée et que j’ai pu lui faire dédicacer, pour mon plus grand plaisir. Pendant la dédicace, nous avons discuté de son cursus, de sa vie professionnelle et c’était vraiment très enrichissant. Tout cela en voyant mon dessin prendre vie grâce à son incroyable coup de crayon !

Enfin, nous nous sommes rendus au Monde des Bulles, pavillon regroupant cette fois-ci les plus grosses maisons d’édition comme Soleil, Delcourt ou encore Glénat. J’ai pu y faire quelques emplettes, récupérer un petit chapeau de Spirou ou encore un ballon à l’effigie de la coiffure de Titeuf. Il a fallu ensuite courir jusqu’à la gare pour rejoindre le bus. Le retour s’est déroulé dans le plus grand calme. L’euphorie de la journée laissant place à la fatigue et au sommeil bien mérité …

Sarah – On ne va pas se mentir, le festival d’Angoulême est énorme !  Nous sommes arrivés vers 11h avec un petit groupe sur le premier lieu : la Manga city ! Un endroit regroupant les plus grandes maisons d’édition du manga, tels que Kana, Glénat, Pika édition, Ki-oon, Tsume art et j’en passe …

Je me suis d’abord dirigée vers le Musée de la BD où des planches d’oeuvres emblématiques y étaient exposées comme Naruto, Yakari, Hilda et Petit vampire ! Les planches étaient vraiment sublimes et cela permet de voir des détails que l’on ne percevait pas forcément dans nos mangas ou BD.

J’ai ensuite quitté le musée pour rejoindre Le monde des Bulles, Place du Champ de Mars, où Tony Valente venait dédicacer Radiant. Le lieu était gigantesque, avec une cinquantaine d’auteurs dédicaçant leurs BDs, mangas notamment Keramidas Nicolas (Mickey), Neel Julien (Lou!), Jerome Alquie (Albator), Zep (Titeuf) et des dessinateurs de Spirou, Boule et Bill… Je n’ai pas réussi à avoir ma dédicace de Radiant mais j’ai eu la chance de tomber sur lui sur le stand Ankama. J’ai donc pu lui donner mon Fan Art de Radiant et parler avec lui !

Je suis finalement retournée à Manga city; où j’ai pu discuter avec des artistes qui se lançaient dans le manga. J’y ai fait la connaissance de l’auteur et du scénariste de Ragnafall, un nouveau manga édité par Tsume Art. C’était très enrichissant de pouvoir discuter avec des personnes déjà dans les métiers et encore très abordables !
La journée s’est terminée par la visite de l’Alpha médiathèque, où des planches originales de comics tels que ‘The Walking Dead’ ou encore des comics de super héros y étaient exposées.

Qu’est-ce que ce voyage à Angoulême vous a apporté ?

Emma – Ce fut une super journée que même le ciel morose n’a pas réussi à gâcher. J’ai (re)découvert des dessins animés et livres de mon enfance sous un autre jour. J’ai pu découvrir des dessinateurs que je ne connaissais pas et ça m’a donné la sensation de trouver des pépites du monde de la bande dessinée ! Toutes les expositions m’ont permis d’enrichir mon univers visuel et me donnent de nouvelles idées, de nouvelles perspectives pour mes travaux à venir. Cette édition m’a donné envie d’y retourner dès l’année prochaine pour retrouver cette ambiance si particulière et l’émulation artistique qui s’en dégage !

Sarah – J’avais toujours voulu voir le festival d’Angoulême, donc y aller avec l’école était l’occasion rêvée, sans compter que mes deux mangas favoris, Naruto et Radiant, étaient présents ! J’ai donc pu admirer des planches originales et rencontrer mon mangaka préféré ! J’ai vraiment apprécié le fait de pouvoir discuter avec des auteurs sur place, échanger sur leur métier et prendre des contacts. Bref, Angoulême, c’est à faire et à refaire !