Claire Boulet, Alumni de l’ECV et Directrice Artistique
Nous sommes partis à la rencontre de Claire Boulet, ancienne étudiante à l’ECV Lille, cursus Design, qui travaille désormais à Lyon en tant que Directrice Artistique au sein de l’agence Trait d’Union.
« Claire, c’est une étudiante dont j’ai un excellent souvenir. Elle était toujours en demande de références, de nouveautés, avec une envie constante de s’améliorer, très ouverte à la discussion et toujours curieuse de comprendre le monde par l’image. Et puis une bonne personne, tellement agréable et positive, qu’on est toujours content de revoir en professionnelle épanouie cinq ans plus tard »
Maxime Olivier, Intervenant en Culture de l’image et histoire de l’art.
Bonjour Claire, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Claire, je suis plutôt petite, brune, avec des lunettes et je sors de la première promotion ECV Lille (2011-2016). Je vis actuellement à Lyon, où j’exerce le métier de Directrice Artistique au sein de l’agence Trait d’union. Je suis passionnée de cuisine, j’ai d’ailleurs également un CAP pâtissier. Je suis toujours en quête d’expériences culinaires et culturelles savoureuses. J’aime les contrastes, les saveurs, les rencontres inattendues et les voyages qui interpellent.
Pourquoi as-tu choisi l’ECV Lille ? Et pourquoi le cursus Design ?
Je me souviens avoir vu le stand de l’ECV au premier salon de l’Étudiant que je faisais en terminale. J’étais avec des amies et je me souviens leur avoir dit « tu vois ça, c’est ce que je rêverais de faire, mais mes parents ne voudront jamais ». Après en voir fait 4 fois le tour du salon, je suis finalement allée sur le stand. C’est Anne Binder (Directrice de l’ECV Lille) qui m’a présenté l’école et qui m’a donné tous les arguments nécessaires pour convaincre les parents. J’étais assurée que c’est ce que je voulais faire et c’est ce que j’allais faire !
J’ai participé à un stage découverte et je suis retournée avec mes parents au salon de Lille, où nous y avons rencontré des élèves de l’ECV Paris qui ont fini par nous convaincre.
J’ai choisi l’ECV pour l’esprit de l’école, les cours proposés et l’approche professionnelle qui était rassurante.Quel est ton meilleur souvenir à l’ECV Lille ?
J’en ai tellement, et je trouve que le monologue d’Otis dans Astérix et Obélix mission Cléopâtre répond parfaitement à la question (et aussi parce que Justine le connaissait par coeur et nous le répétait sans cesse) : « Mais, vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu ; Et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent : « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », Eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour, ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, Mais demain, qui sait, peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi… »
Si je devais garder un souvenir, ça serait les rencontres que j’ai faites grâce à cette école (élèves, professeurs, intervenants de workshop…) et je suis vraiment émue en écrivant ça. C’est vrai que ces trois petites lettres anodines –ECV– éveillent une certaine sensibilité chez moi, c’est une question très difficile, tellement j’y ai de bons souvenirs.
Qu’as-tu fait à la sortie de l’ECV ?
À la sortie de l’ECV, j’ai continué à travailler avec Guerillagrafik (studio graphique spécialisé en graphisme culturel/mise en page/typo) chez qui j’avais fait un stage de fin d’année. J’y suis restée en tout 3 ans. J’ai ensuite été responsable de la communication d’une chaîne d’hôtels/auberges de jeunesse pendant 1 an et demi. J’ai ensuite pris un peu de liberté en me mettant en free, ce qui m’a permis de passer un CAP pâtissier en candidat libre et de participer au projet du LabMadeleine, avec mon conjoint, sa soeur et son mari.
Lab Madeleine, c’est quoi ? Quel est ton rôle ?
Le Lab Madeleine, c’est une forêt jardin et un rucher sédentaire, qui ont pour objectif de mettre plus de sens à notre quotidien, et de répondre à notre échelle, aux défis écologiques de notre époque. Nous y avons développé un modèle de production alimentaire plus durable et locale. Nous souhaitons que ce projet soit un vecteur de pédagogie et de communication au service d’une alimentation plus durable et respectueuse de notre santé et de notre environnement. Je contribue à ce projet en participant à l’entretien, mais surtout à l’exploitation et la transformation des produits (miel, sirops, pâte à tartiner…) qui permettent au Lab d’avoir des petites recettes et de se développer. Je m’occupe également en partie de la communication (site, photos et packaging).
As-tu des projets à venir ?
À côté de mon travail dans lequel je me plais beaucoup, j’aimerais développer une série de desserts sains et gourmands pour les personnes aux régimes spéciaux (sans gluten, sans lactose, sans sucre particulièrement…) mais également, développer les produits du Lab. Nous pourrons bientôt proposer du caramiel !
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants en design ou aux futurs étudiants qui souhaitent intégrer l’école ?
Je leur dirais de s’écouter. De ne pas choisir cette voie par dépit, ou au contraire d’avoir trop de certitudes. Laissez-vous surprendre, écoutez attentivement, soyez humbles, travaillez et soyez rigoureux, la réussite ne dépend pas seulement du talent. Et surtout amusez-vous, découvrez votre univers, vous êtes entre de bonnes mains.
