Emeline Labat, créatrice de Paula Magazine
Emeline Labat | Directrice Artistique et Créatrice de Paula MagazineJ’aimerais que mon projet soit un objet de partage et de découverte, qu’il unisse les artistes, qu’il soit un lien d’échange et représente la diversité culturelle qui existe en France et à l’étranger.
Diplômée du cursus Design à l’ECV Bordeaux en 2019, Emeline Labat est aujourd’hui Directrice Artistique et graphiste freelance dans la région bordelaise. Passionnée de photographie, de graphisme et d’édition, elle s’implique pleinement dans un projet éditorial : la création de Paula Magazine.
Bonjour Emeline, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Emeline Labat, j’ai obtenu mon diplôme de mastère Design à l’ECV Bordeaux en 2019 et je suis aujourd’hui directrice artistique en freelance sur Bordeaux et ses alentours. J’ai grandi à 30 minutes de Bordeaux, dans la campagne, entourée de vignes. Un endroit paisible et agréable à vivre, accompagné de verdure et de plantes.
Aujourd’hui, je m’occupe principalement de projets d’édition et de direction artistique pour trois magazines sur Bordeaux, dont le mien : Paula Magazine.
Je suis un peu touche-à-tout et pleine d’ambition, avec toujours mille projets en tête et l’envie d’explorer les nombreuses facettes de mon métier, que ce soit dans le graphisme, l’édition ou en photographie. Je suis en perpétuelle recherche de développement car je suis plutôt perfectionniste et une éternelle insatisfaite dans mon travail !
Que voulais-tu faire enfant ?
Je me souviens qu’au collège, je voulais être professeure de sport. Par la suite, je me suis découvert un attrait pour la décoration d’intérieur, qui ne m’a d’ailleurs jamais réellement quitté. En entrant à l’ECV, je rêvais de travailler dans l’univers du parfum et du packaging. Cela a ensuite encore évolué au cours des années à l’école !
Et aujourd’hui, quel est ton projet ?
À la base, Paula était mon projet de fin d’études, je l’ai fait évoluer vers ce qu’il est aujourd’hui, plus diversifié, plus complet (142 pages), avec de nombreuses interviews d’artistes talentueux, photographes et illustratrices en France et à l’étranger. Il y a également une partie où je présente des marques aux initiatives éthiques et responsables dans leur façon de produire. J’ai entièrement réalisé la direction artistique, le shooting, la couverture et l’écriture des interviews. C’était un travail long et conséquent, mais je suis fière d’avoir réussie à mener un projet de cette envergure qui porte et présente le beau travail de personnes passionnées et/ou engagées dans de belles causes.
Quelles sont les valeurs de Paula Magazine ?
J’aimerais que mon projet soit un objet de partage et de découverte, qu’il unisse les artistes, qu’il soit un lien d’échange et représente la diversité culturelle qui existe en France et à l’étranger.
C’est un magazine qui casse les stéréotypes des anciens magazines. Il porte comme valeurs l’égalité et la diversité. Je veux que tout le monde puisse enfin se dire « Je peux être dans ce magazine », parce qu’il n’y a pas de critères ou de normes pour y avoir sa place.
Quel futur espères-tu pour Paula Magazine ?
Je ne me projette pas sur le très long terme, j’aimerais pourquoi pas faire un numéro 2 mais pour l’instant, il est trop tôt pour dire l’avenir Paula ! Petit à petit, une communauté se forme sur Instagram et de nombreux retours sont positifs donc ça booste et ça fait plaisir, affaire à suivre !
Design graphique ou design éditorial ?
Durant mes études, je me suis découvert une passion pour le design éditorial. J’aime prêter attention aux petits détails, jouer avec différentes typographies, faire attention aux règles typographiques, qui sont si importantes dans l’édition et les mélanger avec de la photographie que j’adore également. Le côté ordonné et minutieux de l’édition me correspond !
Comment se sont passées tes études à l’ECV ?
J’en garde un bon souvenir ! J’ai pu apprendre pas mal de choses et découvrir des métiers que je ne connaissais pas du tout à la base. La première année a vraiment été enrichissante pour moi, qui n’avais pas un talent pour le dessin, on a eu une diversité de cours qui nous a permis de développer nos connaissances sur les couleurs, la matière, le dessin des corps…
J’ai découvert un panel de métiers autour du design dont je ne soupçonnais même pas l’existence au lycée.
Quel est ton meilleur souvenir ?
J’ai eu la chance de pouvoir partir à Toronto avec Gabrielle, une amie de l’ECV, dans le cadre d’un workshop organisé entre l’ECV Bordeaux et le George Brown College. Ce fut une bonne expérience de pouvoir échanger avec différentes écoles et d’ainsi partager nos cultures, tout en découvrant une nouvelle ville.
Quel projet t’a le plus marquée pendant tes études ?
Il y a eu tellement de projets en cinq ans que je ne pourrais pas dire lequel était le plus intéressant. J’ai en tête un workshop avec Nicolas Delbourg, créateur du studio NDbrg, qui s’est très bien passé et qui consistait à réaliser une édition murale en groupe (sur les murs de l’ECV Bordeaux dans le campus Sémaphore). Nous avons appris à nous servir notamment du plotteur de découpe et à gérer un projet complet de la conception à la réalisation, mais avec une autre dimension, moins classique, plus originale et complexe.
Si tu devais donner un conseil à nos futurs diplômés, ce serait quoi ?
Je conseillerais de mettre toujours un peu de soi dans ses projets. Toujours faire quelque chose qui nous ressemble, quitte à sortir des sentiers battus, cela permettra de se démarquer et surtout de se faire plaisir en faisant ce que l’on aime !
Un petit mot pour la fin ?
J’essaye toujours de garder en tête une phrase assez basique que l’on entend partout :
« Quand on veut, on peut »
Sauf cas extrêmes, dans la plupart des cas, il faut se donner les moyens pour arriver au but que l’on s’est fixé.
Pour en savoir plus sur Emeline et son travail :
Rêver avec ses photos sur son compte Instagram
Découvrir son travail de Directrice artistique freelance / Graphic designer
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