Nicolas Billaud, alumni et professeur à l’ECV Bordeaux
À l’ECV, école privée dédiée à la formation artistique et numérique depuis 40 ans, la relation de confiance entre les professeurs et les étudiants est au cœur du succès. Cette synergie, fondée sur l’écoute, l’accompagnement personnalisé et le partage de savoir-faire, permet aux étudiants de s’épanouir pleinement dans leur parcours créatif. Les professeurs, véritables mentors, jouent un rôle crucial en cultivant un environnement où chaque étudiant peut explorer son potentiel, se dépasser et préparer son avenir professionnel avec assurance.
Nous vous invitons à découvrir le portrait d’un des professeurs emblématiques de l’ECV Bordeaux : Nicolas Billaud, alumni ECV et professeur pour les étudiants de classe prépa Animation Game et Design, ainsi que professeur du cursus Design supérieur.
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Nicolas Billaud et j’exerce le métier de Designer Graphique en communication et présentation visuelle depuis 26 ans, date à laquelle j’ai reçu fièrement mon diplôme de l’ECV Promo 98 après un bac littéraire et une tentative en droit qui mit plus en lumière mes talents de joueur de Tarot et baby-foot que mes aptitudes en droit constitutionnel…
1er job en tant qu’assistant communication au CECA ( Centre Entreprise et communication avancée ) pour ensuite commencer une aventure intense de 9 ans au sein de la société Christmas Cie spécialisée dans la présentation visuelle et merchandising des vitrines de Prêt-à-Porter me permettant de conjuguer création et fabrication sur mesure au service de belles enseignes dans les domaines du textile et de la maroquinerie.
En 2007, dans un excès de confiance ( ou d’inconscience… ), je décidais de gouter au joie de l’entreprenariat et de monter mon agence « Arton Design » spécialisée en communication et présentation visuelle et qui allait pendant 11 années passionnantes rythmer, entre joie, rencontres, stress, doute, primes et déprimes, ma vie professionnelle et personnelle.
Depuis 2019, rideau pour Arton Design et suite au Covid, je partage mon temps entre conseil en communication et image de marque, formation dans les entreprises, digital art et enseignement sur le Design et l’apprentissage du dessin.
Comment as-tu su que tu souhaitais enseigner et qu’est-ce que ça t’apporte ?
Enseigner n’était pas forcément une chose que j’envisageais durant mon parcours pro, déjà par manque de temps et donc de disponibilités, mais j’ai toujours gardé des liens avec l’ECV Bordeaux qui me sollicitait de façon ponctuelle sur des suivis de campagnes avec les Mastères et quand Pascale Lafon (responsable pédagogique des prépas et bachelors) m’a proposé d’intervenir en 2020 auprès des prépas sur des matières liées à l’apprentissage du dessin, j’ai accepté, à la fois curieux de cette expérience nouvelle, quelque peu stressé sur ma légitimité à enseigner, mais aussi fier de ce retour aux sources pour transmettre dans cette école qui m’a formé.
Pourquoi es-tu particulièrement attaché à l’ECV Bordeaux ?
Parce que 4 années inoubliables, parce que des rencontres, parce que j’aimais ce qu’on m’enseignait, parce que des potes de promo toujours là 26 ans après, parce que quoi qu’on dise, « l’esprit » de cette école est toujours là, parce que c’est au 42 Quai des Chartrons que tout a commencé ☺
Parle-nous d’un projet qui t’a marqué avec nos étudiants :
La vitrine événementielle pour les 120 ans de Mollat et ce projet fou de construire une tornade de livres de plusieurs centaines de kilos dans une scénographie immersive imaginée avec talent par les étudiants de l’ECV.
Ce projet m’a marqué, car au-delà de la finalisation, c’était aussi une belle aventure humaine qui œuvrait dans mon agence transformée pour l’occasion en atelier, où s’affairaient sans relâche les étudiants, un plasticien confirmé pour assister la fabrication et mon équipe, qui supervisait le projet avec Matthieu Renard (responsable pédagogique des mastères Design). À l’inauguration, ce beau projet a eu le succès qu’il méritait.
Tu es professeur en prépa et en années supérieures, pourquoi cette première année de traditionnel est-elle si importante ?
Parce que le « dessin » est au cœur de cette année de prépa et quel que soit le secteur d’activité, Design, Animation ou Game, le dessin, aussi simplifié soit-il, reste à la base de tout projet créatif. Le dessin permet d’exprimer et de visualiser ses idées sur papier, voire même celles des autres, devenant ainsi un vrai vecteur d’échange et de communication.
L’ensemble des matières qui rythment cette première année permet aux étudiants de bâtir cette base solide et essentielle de compétences artistiques, techniques et culturelles.
Quelles sont les qualités à avoir pour réussir des études artistiques ?
Sans hésiter : rigueur, autonomie et curiosité. Pour moi, ces 3 qualités combinées sont la clé pour réussir, même quand on part du principe que l’on a pas un bon niveau en dessin. C’est comme un sport qui demande de l’entrainement mais beaucoup ont l’impression d’apprendre à jouer au foot en regardant des matchs à la télé, et bien dans l’apprentissage du dessin c’est pareil, il faut développer une autonomie et s’y tenir avec rigueur pour pratiquer quotidiennement. Et pas forcément que sur des cas d’écoles, mais aussi et surtout sur des sujets plus personnels.
La curiosité, quand à elle, est essentielle car à la source même de l’inspiration ! Sans inspiration, l’artiste est sec ! Cette dernière est partout, dehors, dedans, au cinoche, au resto, en salle d’expo, dans les livres et sur les réseaux bien sur. Observer nourrit l’esprit et comme je dis souvent à mes chers élèves, « vous ne vendrez jamais aussi bien vos projets créatifs que si vous les argumentez ! ».
Comment trouves-tu le niveau de nos étudiants en sortie de prépa ?
La prépa est une année particulière, à la fois passionnante et intense qui entraine les étudiants dans un rythme auquel ils ne s’attendaient pas. À la fin de l’année, je mets souvent mes élèves devant leur première réalisation de septembre et la dernière du mois de mai, témoignant ainsi de leur évolution issue d’un travail assidu sur l’ensemble des matières. Le plus important pour moi, c’est qu’en sortie de prepa, ils développent une « confiance en eux » palpable en leurs capacités, pour attaquer le cursus supérieur et à ma grande satisfaction, c’est souvent le cas.
Quelles sont tes inspirations / références que tu essaies d’amener à nos étudiants ?
Aucune frontière, elles sont diverses et variées. Je prépare souvent des diaporamas de 15 minutes en début de cours, histoire de poser les crayons et de passer un moment à regarder des trucs cools. Des concepts arts Disney de Mary Blair aux scènes de vie immortalisées par Rockwell, des affiches revisitées par Olly Moss, en passant par la course iconique des Lightcycle de Tron Legacy, designées par Daniel Simon, des lumières hypnotiques de Gustave Caillebote aux innombrables extraits de Princesse Mononoké, des créations uniques de Lalique au street art si populaire de Shepard Fairey… Bref, comme je dis à mes étudiants qui ne soupçonnent pas que leur inspiration est en marche : « je ne vous oblige pas à aimer ce que je vous montre, l’important c’est que vous le regardiez » !
Qu’est-ce que tu dirais à une personne qui n’ose pas encore se lancer dans des études artistiques ?
« Vas faire une année de droit et comme ça, tu seras fixé ! » 🙂
Si tu devais donner un conseil à quelqu’un qui souhaiterait venir en prépa à l’ECV Bordeaux :
« Viens essayer l’Etude Doc… » 🤓
Une citation qui t’inspire, en tant qu’artiste et professeur ?
« Le doute et la peur sont les auxiliaires des grandes initiatives »
Citation d’Amelie Nothomb.
À méditer dans nos métiers créatifs où la critique est facile et peut mettre à mal notre confiance en soi… 😉