Qu’est-ce que le temps réel ?
Lors de leurs études à l’ECV Game, nos étudiants découvrent le temps réel appliqué aux jeux vidéo. Mais comment définir le temps réel ? Notre responsable pédagogique vous répond.
Dimitri Dassonneville est responsable pédagogique du cursus Game à l’ECV Paris. Ses compétences d’animateur 3D / artiste 3D généraliste lui ont permis de travailler pour de nombreux studios comme Ankama, Hydravision, Focus Home Interactive, Mikros, Nwave et d’autres…
C’est quoi concrètement le « temps réel » ?
Un logiciel dit « temps réel » sert à créer des jeux vidéo.D : Le temps réel, c’est le temps qui se déroule, celui dans lequel on vit. C’est d’ailleurs de là que vient ce terme informatique qui est utilisé pour les jeux vidéo.
Quand on joue à un jeu vidéo, on interagit directement sur les actions dans le jeu, on est acteur de l’histoire dans laquelle on joue. Donc un logiciel dit « temps réel » sert à créer des jeux vidéo et tout ce qu’on y crée nous donne un retour instantané sur nos créations. C’est pour cela que cet outil est de plus en plus utilisé (tout comme en animation et pour les effets spéciaux). Il permet de gagner du temps et de voir directement à l’écran le résultat final.
Son apprentissage est assez simple si on y travaille vraiment et que l’on passe du temps à expérimenter, découvrir, s’amuser. L’avantage de cette méthode, c’est que l’on a un retour visuel direct de ce que l’on fait. Dans l’apprentissage, c’est top ! Par exemple, quand on règle le lighting (les lumières d’un plan), on n’a pas besoin d’attendre plusieurs minutes pour visualiser les effet et on peut plus rapidement comprendre à quoi servent les paramètres.
Quelles différences entre le temps réel et le pré calculé ?
D : Aujourd’hui, la grande majorité des films d’animation, séries d’animation ou bien des effets spéciaux sont réalisés avec des images pré calculées. Le pré calculé consiste à créer une scène dont tous les éléments sont déjà définis (mouvements des personnages, des caméras, lumière, effets spéciaux…) en faisant calculer les images à générer par l’ordinateur. Cette opération prend souvent des heures, voire des jours, de calculs pour obtenir une courte séquence animée.
Le temps de calcul étant nulle en temps réel on peut se demander pourquoi nous passons encore par le pré calculé. Long débat… Pour faire court, dans une image pré calculée on peut avoir beaucoup plus de détail dans le rendu. Mais le prix à payer est un temps de calcul 10000 fois plus long. À l’inverse, le temps réel est très rapide mais le rendu est un peu moins précis.
À l’heure actuelle, les images pré calculées ont encore la côte, mais le temps réel ne cesse de progresser et quand on voit les images sorties de la nouvelle PS5, je pense que ça ne sera bientôt plus le cas.
Quelles sont les caractéristiques pédagogiques de l’ECV concernant l’enseignement du temps réel ?
Le temps réel et l’interactivité seront leur nouvelle façon de s’exprimer en s’amusant et en ayant pour but premier de divertir les joueurs.
D : Le temps réel est l’un des apprentissages majeurs de la formation Game de l’ECV. Dès la 2ème année de Bachelor Game, les étudiants apprennent à jongler entre les logiciels 3D et les moteurs temps réel afin de pouvoir au plus vite se sentir à l’aise dans la création d’univers interactifs : création de mini-jeux, de films interactifs/VR, de prototypes de jeux.
Le temps réel et l’interactivité seront leur nouvelle façon de s’exprimer en s’amusant et en ayant pour but premier de divertir les joueurs.
Après avoir lu cet interview, qu’est-ce que je peux faire pour encore mieux comprendre le temps réel ?
D : Tout simplement : jouer aux jeux vidéo et tester les différents moteurs de temps réel comme . Unity 3D ou Unreal Engine, qui sont les plus populaires.
Comment tu t’es intéressé aux jeux vidéo ?
D : J’ai commencé à jouer aux jeux vidéo chez mon meilleur pote sur sa SEB Telescore. C’était une console pong qu’on branchait sur la prise antenne d’une vieille TV à tube cathodique. Ça ne nous rajeunit pas ça 😉
Ensuite, il a eu la Nintendo NES et moi, la SEGA Master System. Je suis passé ensuite à la Sony Playstation (la 1ere) puis la Nintendo DS (1ere Génération), à la WII, la PS3, PS4 et enfin la Switch. J’ai d’ailleurs encore toutes mes consoles ainsi que des copines qui se sont greffées en route (une Pong, une Atari 2600, la NES, SEGA Mega Drive, Game boy Color, Amstrad GX4000, PS2, Xbox 360, 2DS). Ça commence à faire pas mal !
En ce qui concerne mes débuts en tant que créateur, ils ont commencé avec mon 1er ordinateur quand je suis rentré au lycée : un Atari 1040STE. Découvrir le graphisme sur ordi, cela a été une révélation pour moi. À l’époque on pouvait, en fouillant un peu, accéder aux sprites (graphismes) des jeux. Et avec des petits logiciels de graphisme on pouvait les modifier. J’ai commencé comme ça ! Ensuite je suis passé sur PC et j’ai découvert la 3D et les millions de couleurs, et à partir de là, ça ne s’est jamais arrêté !