Portrait d’Alexandra de Assunçao, DA freelance
Alexandra de Assunçao, alumni de l’ECV Nantes, Cursus Design et actuellement Directrice Artistique freelance, a répondu à nos questions à l’occasion de son exposition « MUSES » chez Sergeant Paper.
Catherine Loget, Directrice de l’ECV Nantes signe l’Edito de ce portrait.
“Alexandra de Assunçao, a marqué de son empreinte fine, délicate, élégante les différents intervenants de l’ECV Nantes qui l’ont accompagnée. Un mot revient très souvent pour l’évoquer : expérimentation. Expérimenter en permanence, remettre en question ses pratiques par une mise en tension entre l’idée et sa possible réalisation… C’était la quête d’Alexandra étudiante, quête toujours bien présente aujourd’hui, comme en atteste le témoignage qui suit, sur ce territoire jubilatoire de la création… Entre équilibre parfaitement maîtrisé et composition intuitive, Alexandre continue de tisser son chemin inspiré au gré de ses rencontres …pour notre plus grand plaisir !”
Hello Alexandra, que fais-tu depuis l’obtention de ton diplôme à l’ECV Nantes ?
Diplômée en 2015, j’ai quitté la jolie ville de Nantes pour travailler en freelance à Paris. Je suis directrice artistique, illustratrice et collagiste depuis maintenant 4 ans. Je jongle principalement entre projets d’éditions et illustrations.
L’exposition « MUSES », actuellement chez Sergeant Paper, fait la part belle aux femmes, peux-tu nous en dire plus sur le sujet ?
L’exposition « MUSES » est mon premier solo show. J’ai eu la chance d’avoir carte blanche avec la galerie Sergeant Paper. J’avais envie depuis un certain temps, de rendre hommage aux femmes de tous les temps, de célébrer leur beauté, leur force, leur assurance, leur sensibilité.
Quelles sont tes muses, tes modèles ?
Je suis entourée de muses au quotidien, entres mes amies, les femmes fortes de ma famille et ma curiosité des passantes dans les rues. Au travers de cette exposition, je souhaite que chaque femme puisse s’identifier dans des scènes du quotidien, des postures, des couleurs, des formes multiples… En somme, « MUSES » c’est la beauté féminine sous toutes ses formes et j’espère que l’exposition fera écho à la diversité féminine.
Toutes les figures féminines peuvent être mes muses. J’aime être surprise et me laisser porter par de nombreuses femmes comme : mes amies, ma grand-mère, des inconnues rencontrées au coin d’une rue, des femmes célèbres pour leurs actions, paroles fortes comme Dora Moutot ou Simone de Beauvoir… Chaque femme à une particularité qui peut m’intéresser, me questionner.
Petite exception, Matisse n’est pas une figure de féminité, mais il m’inspire beaucoup dans ses compositions et son processus de travail de découpage papier.
Tu viens de collaborer avec @camilledisconap pour de la céramique dans le cadre de « MUSES », en quoi est-ce différent de l’illustration « classique » ? Est-ce que ce support se prête à ton travail ?
Je n’avais jamais peint sur de la céramique. C’est une approche très différente qui m’a sorti de ma zone de confort entre mes morceaux de papiers colorés et ma tablette graphique. Camille, créatrice de céramique, m’a accompagnée dans un petit atelier peinture. Le geste créatif est plus hasardeux et surprenant. Je pense que tout travail peut s’adapter sur tout type de support et c’est même cela qui pousse mon envie de multiplier les créations et les expérimentations graphiques. J’ai hâte de pouvoir allier mes illustrations avec des supports que je n’ai pas encore exploité.
Des nouveaux projets ?
Oui des nouveaux projets sont à venir ! Je prépare actuellement une exposition collective autour du collage avec des copains collagistes. L’exposition aura lieu du 2 au 8 mai à la Rotonde, à Paris. Je travaille également sur un projet collaboratif et caritatif pour une marque de foulards, qui accompagne les femmes atteintes de cancers. J’ai d’autres projets mais je garde la petite surprise en attendant de les finir.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
De la créativité et des belles rencontres sans date de fin ?
>> En savoir plus sur « MUSES »
MUSES : une ode à la Femme par Alexandra de Assunçao. C’est un peu comme si le temps s’était arrêté. Une halte sur des scènes de vie singulières de femmes, fortes, inspirantes, conquérantes, sensibles… où chacune évolue sans pour autant prêter d’attention particulière aux spectateurs. Alexandra de Assunçao s’inspire de photographies, de fresques anciennes et sculptures gréco-romaines pour créer des illustrations minimalistes et sensibles, d’abord réalisées en collage avant d’être retravaillées à l’ordinateur. Un bel hommage à la Femme, entre réalité et abstraction.