Une étudiante de l’ECV gagne le prix du public du Disney Art Challenge !
Étudiante en dernière année de mastère Animation 3D à l’ECV Bordeaux, Ambre de Casanove remporte le prix du public du Disney Art Challenge au festival d’Annecy.
Tous les ans, c’est le rendez-vous immanquable des professionnels du cinéma d’animation : le festival d’Annecy. Nos étudiants et professeurs s’y rendent pour rencontrer les studios et assister aux meilleures présentations de nouveautés techniques et de sorties.
Pour célébrer la sortie de Vice Versa 2 des studios Disney et Pixar, le RECA (Réseau des Écoles de Cinéma d’Animation) a organisé sa 12e édition du Disney Art Challenge. L’ECV Bordeaux fait partie du RECA depuis plus de dix ans et nos étudiants participent régulièrement à ce défi qui réunit trente quatre écoles d’arts graphiques. Co-organisé par The Walt Disney Company France et Les Arts Ludiques, le thème était : « l’adolescence, que d’émotions ».
Nous sommes très fiers de la réussite d’Ambre et de son illustration gagnante intitulée : « Premiers Rayons ». À cette occasions, nous vous proposons une interview de notre étudiante et de son expérience.
Ambre de CasanoveJe m’appelle Ambre de Casanove, je suis étudiante en master 2 Cinéma d’Animation 3D. J’ai fait une double spécialisation : character design et character modeling. J’étudie le cinéma depuis le lycée, où j’avais une option cinéma. C’est d’ailleurs cette option qui m’a motivée à rejoindre l’ECV Bordeaux.
Tu as été au festival d’Annecy, comment ça s’est passé ?
Nous sommes allée à Annecy toute la semaine du festival avec mon groupe de travail/copains. J’ai pu assister à la conférence du studio Laika, spécialisé dans le stop motion et dont je suis assez fan. J’ai pu échanger avec des personnes de chez Dreamworks après la conférence du Robot Sauvage. On a même eu l’occasion de leur présenter notre film de fin d’études, qui reprend les mêmes techniques qu’ils ont développées pour faire le Robot Sauvage. Bon, nous, c’est la version low-cost, mais c’était marrant de voir qu’on avait eu les mêmes idées et rencontré les mêmes problèmes.
Un bon souvenir à Annecy (autre que ta super montée sur scène) ?
L’exposition Wallace et Gromit des studios Aardman (oui, encore de la stop motion) où un animateur nous faisait une démonstration. Pour quelqu’un comme moi, qui suis fascinée par la stop motion, c’était comme un rêve d’avoir toutes ces explications. En plus, l’animateur était vraiment sympa !
Tu as participé au Disney Art Challenge, peux-tu nous parler de ce que le thème t’a évoqué ?
L’adolescence que d’émotion ! C’était vraiment un thème compliqué à traiter, à mon sens. La plupart des gens ont une adolescence assez difficile, ou n’aimeraient pas y retourner. Je voulais me focaliser sur du positif, éviter de tomber dans quelque chose de sombre, ou de parler des premiers chagrins d’amour. Je me suis donc replongée dans mes propres souvenirs.
J’ai fait du théâtre pendant 10 ans et je faisais partie d’une troupe de jeunes avec un metteur en scène, nous faisions des tournées. Une fois, alors que nous dormions dans un camping près d’un lac, nous avons décidé en pleine nuit de prendre nos matelas et couvertures pour nous poser près de l’eau et attendre le lever du jour. Pour réaliser mon illustration, je me suis basée sur des photos prises avec mes copains à ce moment-là.
Qu’est-ce que ça signifie pour toi ce prix ?
On peut dire que j’ai gagné le cœur du public et ça, c’est trop stylé 😎. Au début, je m’en fichais de gagner quelque chose, j’étais déjà super contente de voir que j’étais dans les 10 finalistes. Puis, une fois lauréate, j’ai mis trois jours à réaliser que j’avais gagné. C’est passé tellement vite que je n’avais pas trop le temps de comprendre ce qui se passait sur le moment. Je suis très contente que mon illustration ait touché autant de personnes, d’autant plus qu’il s’agit d’un souvenir qui me tient beaucoup à cœur. En fait, je suis surtout super reconnaissante envers toutes les personnes qui se sont mobilisées pour mettre en avant mon illustration, que ce soit l’école, ma famille, mes amis, ou les familles de mes amis.
C’est un truc de malade de voir comment cet événement a pris de la place dans ma vie et celle de mes proches pendant deux semaines. J’avais l’impression de lever une armée ! Je pense que ça m’a donné un boost de confiance, de pouvoir me dire : ok, c’est peut-être pas si nul ce que je fais. Une sorte de validation qui fait du bien.
Si tu pouvais donner un conseil à quelqu’un qui souhaite participer au Disney art challenge ?
Ne pas négliger la note d’intention ni la phase de recherche ! Je pense qu’ils regardent comment tu retranscris l’histoire en dessin, comment tes influences se ressentent. Il faut qu’on puisse sentir qui tu es ou ce que tu as à dire assez facilement. En soi, c’est un exercice assez complexe, surtout quand on n’a pas une idée précise, un souvenir à apporter, une histoire qui nous a inspiré. Je pense aussi qu’il faut mettre en avant ses points forts. Par exemple, je ne suis pas très douée en perspective et en décors, donc je ne me suis pas lancée dans une architecture ultra complexe. Par contre, j’adore dessiner des personnages, et c’est ça que je voulais mettre en avant.
Un petit mot pour la fin ?
C’était vraiment une super manière de finir mes études et d’attaquer le monde du travail. Et vive la stop motion !